Koen

Parlez-nous un peu de votre travail …

Concrètement, je fais des inspections dans des entreprises. Lors de ces inspections, je vérifie si un employeur fait bien le nécessaire pour assurer le bien-être de ses travailleurs. Une inspection de ce type consiste en un contrôle administratif et une visite des lieux de travail. Pendant ma visite d’inspection, je me focalise toujours sur le volet psychosocial de la législation en matière de bien-être. Je ne rate jamais une occasion de m’intéresser au bien-être psychosocial des travailleurs et d’obliger l’employeur à mettre en œuvre ces obligations spécifiques concernant le bien-être.

Généralement, une telle visite d’inspection débouche sur des avis donnés à l’employeur ou sur un avertissement si j’ai constaté des infractions. Dans certains cas, il est nécessaire d’intervenir de manière répressive, par exemple, en imposant des mesures ou en dressant un Pro Justitia. Mais la plupart des visites se déroulent de façon constructive et il n’est donc pas nécessaire d’en arriver à une telle approche répressive.

Mis à part ces visites, je donne des avis sur le bien-être au travail en réponse à des questions d’employeurs, de travailleurs, de conseillers en prévention, de délégués syndicaux, … Je suis donc en contact avec le grand public, ce qui rend mon job varié mais parfois aussi exigeant.

Pourquoi avez-vous choisi de travailler pour l’administration fédérale ?

L’emploi que j’occupe est fort varié, que ce soit au niveau du contenu ou de l’environnement de travail, et c’est ce qui me plaît. Je me rends dans des environnements de travail très divers et je visite des endroits que la plupart des personnes n’ont jamais l’occasion de voir.

​Pour le reste, j’apprécie la grande marge d’autonomie dont je dispose. Je peux planifier mon agenda en grande partie moi-même et décider quels dossiers je considère comme prioritaires. Ceci génère une grande flexibilité et contribue à un bon équilibre vie privée/vie professionnelle.

Je suis content quand je vois que certains des avis que j’ai donnés sont appliqués directement ou assez rapidement. Vous voyez ainsi directement le résultat de votre action : vous participez à rendre les lieux de travail plus sains et plus sûrs, souvent pour de grands groupes de travailleurs. Cela donne une grande satisfaction au travail. 

Que faites-vous concrètement ?

Ma journée normale commence lorsque je ferme la porte de ma maison et que je monte dans ma voiture pour partir en inspection. J’ai préparé mon inspection, à la maison, afin de savoir plus ou moins dans quel type d’entreprise je vais me rendre et j’ai déjà une idée des domaines du bien-être sur lesquels je vais me concentrer.

Le type d’inspection et la taille de l’entreprise sont déterminants pour le temps que prendra la visite d’inspection. Cela veut dire que certains jours, je ne pourrai effectuer qu’une seule inspection tandis que d’autres, je pourrai planifier plusieurs visites.

Une fois mon (mes) inspection(s) terminée(s), je retourne à la maison où je finis ma journée en faisant un peu de travail administratif.

Il y a aussi les jours où je me rends au bureau, par exemple pour assister à la réunion de service mensuelle. C’est le moment où je peux rencontrer mes collègues de la direction régionale. 

Vu ma spécialisation dans le domaine du bien-être psychosocial, je fais partie de la direction de connaissance risques psychosociaux. Il s’agit d’un groupe d’inspecteurs spécialisés dans le traitement des dossiers psychosociaux. Cela me permet d’avoir aussi des contacts réguliers avec des collègues des autres directions régionales.

Comment se passe une inspection ?

Une visite d’inspection, c’est un peu comme une journée portes ouvertes dans une entreprise mais sans devoir faire la file pour y entrer.

En principe, vous pouvez toujours pénétrer dans une entreprise sans avoir annoncé votre visite mais à l’heure actuelle où tout le monde a des agendas fort chargés, je préfère fixer un rendez-vous. L’employeur peut alors réserver le temps nécessaire pour la discussion avec moi.

Dans une entreprise, je suis généralement reçu par le conseiller en prévention et l’employeur. Comme mes visites d’inspection s’inscrivent souvent dans le cadre du traitement d’une plainte psychosociale déposée chez CBE, le responsable des RH est généralement présent lui aussi.

Une inspection démarre par le contrôle d’un certain nombre de documents d’où il doit ressortir que l’employeur mène une politique de bien-être (psychosocial). Je fais ensuite un tour dans l’entreprise pour constater si ce qui a été mis sur papier correspond bien à la réalité. Il y a en effet des entreprises qui peuvent présenter peu d’éléments sur papier mais qui ont pourtant fait de leur mieux dans la pratique. Et inversement, il y a aussi des entreprises qui documentent leur politique de bien-être de manière exceptionnelle sur papier mais où l’on relève de nombreuses infractions dans la pratique. Après le contrôle des documents et la visite, je prends aussi le temps d’avoir un contact avec la délégation syndicale.

Il est rare que l’on ne constate pas une seule infraction dans une entreprise. Ce qui veut dire qu’il y a toujours une suite à donner à l’inspection. La forme que prendra cette suite va dépendre du déroulement de l’inspection. Heureusement, dans la majorité des entreprises, les inspections se déroulent de manière constructive. Je me limite alors à donner un avis ou à écrire un avertissement. Nous travaillons en effet selon le principe ‘constructif si possible, répressif quand il faut’. Ce n’est que dans les cas où il n’est pas possible de faire autrement que je vais intervenir de manière répressive en fixant des accords formels, par exemple, et je peux même aller jusqu’à ordonner la cessation d’activités ou dresser un procès-verbal d’infraction.

Cela signifie concrètement que la plupart des inspections vont déboucher sur une lettre d’avertissement reprenant les constatations et manquements principaux. J’attends alors de l’employeur qu’il établisse un plan d’action pour régulariser les infractions constatées. Lors d’une visite de suivi, je contrôle si ces actions ont effectivement été mises en place par l’entreprise.

A côté de la visite d’inspection proprement dite, je consacre du temps à préparer la visite et à rédiger la lettre. Je peux faire cela à partir de mon bureau à domicile (télétravail). Le système de rapportage est entièrement numérisé et grâce à cela, j’ai toujours toutes les informations à ma disposition via mon ordinateur portable.

Qu’est-ce qui rend l’emploi attrayant et pourquoi quelqu’un devrait-il postuler pour ce job ?

Il y a beaucoup d’éléments qui rendent le job passionnant et attrayant :

• Pendant les inspections, vous pouvez continuellement appliquer et déployer vos compétences et connaissances. 
• Compte tenu de vos propres centres d’intérêt, vous êtes encouragé à développer et approfondir votre expertise.
• Vous contribuez à améliorer le bien-être des travailleurs et vous pouvez ainsi faire la différence. Tout cela apporte énormément de satisfaction !
• Les entreprises dans lesquelles nous nous rendons sont très diversifiées. Le job est donc lui aussi fort diversifié.
• Ce job est idéal pour les gens qui ne veulent pas travailler en permanence au même endroit ou qui ne veulent pas un emploi de bureau de ‘9 à 5’. Vous vous rendez chaque jour dans des entreprises dans lesquelles vous ne seriez jamais entrés autrement, vous êtes régulièrement sur le terrain.
• En plus, vous planifiez vous-même vos inspections. Vous travaillez de manière très autonome et vous avez aussi beaucoup de flexibilité.
• Vous avez la sécurité d’emploi et pour ceux qui voudraient passer à autre chose après un certain temps, il y a de nombreuses opportunités via le marché interne.

Nous avons une grande autonomie dans notre boulot tout en faisant partie d’une équipe soudée d’inspecteurs. Nous nous réunissons régulièrement pour nous concerter, pour échanger des expériences d’inspection, etc. Si vous avez besoin d’un avis ou d’un conseil, vous pouvez toujours vous adresser à un collègue.

Si vous êtes nouveau, vous bénéficierez d’un accompagnement pendant un an avant de vous voir attribuer votre propre secteur. Vous accompagnerez des collègues sur le terrain pour acquérir l’expérience nécessaire.

Nous avons une bonne rémunération et une indemnité kilométrique. En plus, notre véhicule est assuré via l’omnium du travail pour les déplacements dans le cadre de missions de service. Notre résidence administrative est notre domicile et nous recevons aussi une indemnité de bureau, une indemnité pour la connexion internet et chaque mois une indemnité de frais.