Raphaël

Process Manager Admissibilité et Responsable du bureau de paiement de Bruxelles
Portrait Raphaël

L’image que vous avez de l’administration fédérale aujourd’hui correspond-elle toujours à celle que vous aviez avant de commencer à travailler ici ?

Mes parents travaillant tous les deux dans le service public, j’ai toujours eu une assez bonne image de l’administration fédérale et publique. Évidemment, il y a encore beaucoup de points à améliorer, mais l’évolution du secteur doit être soulignée.

Le stéréotype du fonctionnaire existe certes encore, mais je peux assurer que ce n’est pas représentatif de la majorité. Très souvent, les nouvelles recrues de la CAPAC sont surprises d’atterrir dans un environnement où chacun s’efforce de donner le meilleur de soi-même tout en essayant de gérer l’énorme charge de travail.

Vous travaillez comme responsable du bureau de Bruxelles et Process manager Admissibilité. Que faites-vous concrètement et quel est l’aspect le plus intéressant de votre travail ?

Être responsable du bureau de Bruxelles est une réelle expérience sociale. Pour certains, cela représente un poids. La preuve en est : beaucoup de collègues me demandent souvent : « Tu tiens le coup à Bruxelles ? ». Pour moi, il s’agit d’un honneur et d’un défi de remettre à jour ce magnifique bureau.

Mon rôle de responsable de bureau est de coordonner et de diriger les deux parties du bureau qui sont la cellule First Line et le service Admissibilité. La cellule First Line réceptionne l’ensemble du courrier reçu, l’encode dans nos applications et crée des demandes d’allocations. Le service Admissibilité s’occupe en grande partie d’accueillir nos assurés sociaux et de constituer leur dossier.

Chaque service a son équipe de responsables et mon but est d’assurer la réussite des objectifs fixés par la direction et le bien-être de ma quarantaine de collaborateurs. C’est un travail à la fois énergivore et passionnant puisque cela me permet de travailler avec des collègues de tous horizons. En effet, mon quotidien est composé de réunions d’équipe, de remises de feedbacks, de création de stratégie et de gestion de problèmes.

L’aspect le plus intéressant de mon travail est de favoriser et de constater l’épanouissement de mon personnel. En tant que manager, rien ne peut remplacer un sourire et un remerciement d’un de ses employés. De plus, observer une évolution globale m’apporte une réelle satisfaction et me conforte dans ma vision du management.

Parallèlement, j’ai également un deuxième emploi au sein de la CAPAC puisque je suis Process manager Admissibilité de notre département ORG.
Le département ORG s’occupe de la coordination des 35 bureaux de paiement de la CAPAC.

Depuis début juin 2023, une nouvelle structure a vu le jour et trois processus ont été créé : le processus Admissibilité, le processus Paiement et le processus Dettes et Vérification. Un Process manager a été désigné à la tête de chaque processus. Ce dernier doit s’assurer du bon fonctionnement de son processus dans les 35 bureaux de paiement.

L’objectif est clair : chaque Process manager doit pouvoir développer son expertise dans une matière et l’apporter aux instances administratives afin de les soutenir dans la prise de décisions et dans la réalisation des lignes politiques.
Plus précisément, les parties essentielles de ma fonction tiennent dans mes missions de conseiller thématique, d’analyste, de développeur, de gestionnaire des connaissances et de chef d’équipe.

De quel(le)s réalisations ou projets êtes-vous le plus fier ?

La remise en ordre du bureau de paiement Bruxelles. Il s’agissait (et s’agit toujours) d’un énorme défi, surtout à la suite de la crise de la Covid 19 qui nous a causé énormément de dégâts, aussi bien au niveau de la charge de travail qu’au niveau psychologique. Cette crise Covid, je l’associe à l’image d’une tempête : elle a fait très rapidement beaucoup de dégâts mais le plus dur est de tout reconstruire.
Cette reconstruction fut longue à tous les niveaux. Il était très important pour moi de repartir sur une base solide, et cette dernière s’est construite avec mes agents de terrain. Je tenais à les placer au centre de ce grand projet puisque la clé de la réussite se trouvait dans leurs mains. J’ai essayé de créer un cadre de travail rassemblant confiance, discipline de travail et responsabilisation. D’ailleurs, selon Frédéric Laloux, « lorsque la confiance est étendue, elle engendre de la responsabilité en retour ». Ce fut mon leitmotiv.

Combien de temps pensez-vous encore travailler pour l’administration fédérale ?

Aussi longtemps que j’y serai heureux.

De quelle manière votre travail fait-il une différence pour la société ?

La CAPAC est une Institution publique de Sécurité sociale au service du citoyen. Nous avons trois missions principales : informer le citoyen de ses droits, constituer les dossiers et payer les assurés sociaux.

Quel a été votre parcours professionnel avant de rejoindre la CAPAC ?

J’ai premièrement réalisé un bachelier en communication à l’Université Saint Louis de Bruxelles. Ensuite, j’ai achevé un master en communication corporate et marketing à l’ULB. À la suite de ce master, j’ai directement trouvé un emploi au sein de la CAPAC.

Que diriez-vous aux personnes qui hésitent à travailler dans l’administration fédérale ?

Malgré les apparences, travailler dans l’administration fédérale offre une réelle variété dans les tâches. Mon expérience le prouve bien : j’ai commencé comme support au management, où j’ai eu la chance de directement diriger un groupe de formation. J’ai pu être associé à divers projets ainsi qu’à des partenariats avec d’autres institutions publiques. J’ai également participé à diverses sélections en tant que jury. J’ai même pu rencontrer le bourgmestre de Saint-Josse afin d’échanger sur les futurs projets de rénovation de la commune. Deux ans plus tard, j’ai été désigné chef du plus grand bureau de paiement de la CAPAC et je suis maintenant manager d’un processus qui touche l’ensemble des bureaux. J’ai la chance de toucher à tout, ce qui n’est pas donné à tout le monde.

Être responsable du bureau de Bruxelles est une réelle expérience sociale.

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