Portrait Walid

L’amour du droit pénal

Avant de commencer à la Justice, j’ai travaillé pour le SPF Finances comme juriste. Ce fut un choix délibéré, car je préférais ne pas entrer au barreau. En travaillant pour l’administration publique, je bénéficie d’un excellent équilibre entre vie privée et professionnelle grâce à la possibilité du télétravail et aux horaires flexibles. Cet équilibre est moins présent dans la profession d’avocat, c’est un fait. En fait, j’ai toujours voulu faire quelque chose qui touchait au droit pénal, ce qui explique mon passage à la section correctionnelle de la Justice. Depuis août 2021, je travaille comme Référendaire auprès du tribunal de première instance néerlandophone de Bruxelles.

Une collaboration étroite avec les juges

En tant que référendaire, je fais des travaux de recherche pour les juges, sur lesquels ils basent alors leur jugement. Les juges nous font énormément confiance, il est donc essentiel que je procède avec précision. Mes travaux de recherche et avis complémentaires doivent être corrects pour nous permettre de garantir une justice qualitative et correcte. Mon travail est donc hautement pertinent au niveau sociétal et a un grand impact sur la société. Les référendaires chevronnés rédigent aussi des projets de jugement, mais pour moi ce n'est pas encore à l’ordre du jour. Je le ferai plus tard, mais chaque chose en son temps.

En outre, j’assiste aux audiences, ce qui me permet, par après, de me mettre au travail en connaissance de cause. Parfois, je vois alors passer des affaires extrêmement poignantes, mais toutes les audiences ne sont évidemment pas aussi pénibles. De plus, on apprend à ne pas laisser cela vous trotter dans la tête. On se voit aussi offrir l’opportunité d’assister à des délibérations après l’audience. On parvient ainsi à une meilleure compréhension de la façon dont le juge arrive à un jugement. Parfois, on nous demande aussi de procéder à des recherches supplémentaires.

Je collabore donc étroitement avec les juges et ça se passe en fait très bien. Comme beaucoup de gens, l’image initiale que j’avais des juges était de personnes très sérieuses, mais ce sont tous des gens tellement chaleureux et ils me considèrent vraiment comme un collègue. Mes conseils et travaux de recherche sont réellement appréciés, ce qui fait que je me sens partie intégrante de l’équipe.

Un tremplin vers la magistrature

Du fait d’être impliqué de façon aussi forte dans le processus juridique et le jugement, on acquiert l’expérience idéale pour, plus tard, participer aux examens pour un stage judiciaire ou pour la magistrature. On voit en quoi consiste le travail de juge et on est déjà immergé dans la pratique. On en apprend évidemment beaucoup. On peut aussi toujours participer à des cours pour magistrats, à condition qu’il y ait de la place et que le chef de corps soit d’accord. Un tel cours vous apprend alors, par exemple, comment rédiger un jugement. Je n’exclus pas qu’un jour je tenterai ma chance au sein de la magistrature, mais je souhaite d’abord acquérir de l’expérience en tant que référendaire.

Il n’y a pas que le juge qui s’attend à ce que mes conseils et travaux de recherche soient corrects : la société aussi. C’est comme ça qu’on peut faire la différence, et cela procure beaucoup de satisfaction.

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