Portrait Nele Steens

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre travail ? 

Je travaille dans l'équipe des évaluateurs cliniques. Le rôle d'un évaluateur est très diversifié. Par exemple, lorsqu'une firme pharmaceutique souhaite commercialiser un nouveau médicament, elle nous soumet les données cliniques, c'est-à-dire les résultats des études cliniques du médicament sur les humains. Nous évaluons ensuite si le médicament peut être commercialisé sur la base des données soumises. Nous répondons également aux questions des firmes sur la poursuite du développement afin qu'elles sachent quelle est la meilleure direction à prendre pour valider un nouveau médicament. Une autre de nos tâches consiste à évaluer une demande de lancement d'une étude clinique. Dans toutes ces tâches fondamentales, la santé publique occupe la première place. 

Depuis quelques années, je dirige une sous-division d'évaluateurs cliniques, ce qui signifie que je suis moins impliquée dans les dossiers eux-mêmes et davantage dans la coordination du travail. Pour assurer la continuité, je suis encore les dossiers qui m'ont été confiés précédemment. 

Quelles sont les qualités principales d'un évaluateur clinique ? 

Je vois deux qualités indispensables qu'un bon évaluateur doit avoir : la capacité de penser avec un esprit critique et la capacité de traiter de grandes quantités d'informations, de voir les priorités et de filtrer les points critiques. J'ai étudié la chimie, que j'ai associée à un doctorat. Dans tous les cas, une formation scientifique est une bonne chose.  

Quand avez-vous été la plus fière de votre travail ? 

Je suis très fière de notre contribution pendant la crise du coronavirus. Lorsque la pandémie a éclaté et atteint son premier pic, de nombreuses études cliniques ont été lancées à la recherche d'un vaccin ou d'un traitement contre la COVID-19. Alors que nous prenons normalement plusieurs semaines pour analyser la demande d'étude, nous l'avons fait en quatre jours seulement. En peu de temps, nous avons pu lancer de nombreuses études, ce qui était essentiel pour traiter le patient belge. Ces tâches ont exigé un haut degré de flexibilité et d'engagement, et il a été agréable de constater la motivation de toute l'équipe. Durant cette période difficile, vous avez pu constater les résultats de notre contribution, ce qui vous apporte une grande satisfaction.  

Qu'est-ce qui rend votre travail si agréable ? 

J'aime particulièrement le fait que mon travail soit si varié. Il est également agréable de travailler avec d'autres évaluateurs. Vous avez votre propre expertise, mais vous l'associez à celle de vos collègues, tant au sein de l'équipe clinique qu'avec les autres équipes qui examinent les données non cliniques ou les données sur la qualité d'un médicament. Ainsi, en tant qu'expert, vous n'êtes certainement pas isolé. 

Bien sûr, j'apprécie aussi le fait d'avoir un impact social. Cela a été mis en évidence lors de la crise du coronavirus, mais il y a toujours un impact. Par exemple, dans le passé, j'ai contribué à l'autorisation de mise sur le marché de médicaments pour certaines maladies rares, pour lesquelles il n'existait jusqu'alors aucun traitement. Il va sans dire qu'un traitement peut améliorer considérablement la qualité de vie de certains patients. Travailler à cela est extrêmement motivant. 

Je suis très fière de notre contribution pendant la crise du coronavirus.

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