Mohamed Ferroudji
Comment avez-vous commencé à travailler pour le SPF Santé et que faites-vous concrètement ?
J’ai commencé à travailler en tant que médecin chez Medex pour le SPF Santé durant la période de confinement liée à la pandémie de COVID-19.
Je travaillais principalement sur la campagne et les informations de prévention du coronavirus car les expertises étaient à l'arrêt. Mais après la crise, je me suis spécialisé dans les domaines d'expertise liés aux missions de Medex tout en réalisant des expertises au sein des centres de Bruxelles et de Gand notamment.
Ces missions se passaient entre autres dans le cadre d'accidents du travail, d'examens d'aptitude médicale pour les chauffeurs, de demandes de pension anticipée ou encore de projets de réintégration afin d'aider le patient.
Aujourd'hui, en tant que chef du service Qualité médicale de Medex, mon travail se rapproche plus du management. Je réalise toujours des expertises médicales mais, la plupart du temps, j'organise le travail des médecins de Medex dans les différents centres médicaux de Belgique en fonction de leurs demandes.
J'essaie de répartir les expertises et les postes selon la spécialisation et les préférences de chaque médecin, le tout dans le respect de l'équilibre entre travail et vie privée qui est très important pour Medex. Je discute aussi avec les médecins du planning, des points bloquants et de leur travail au quotidien.
Pour le moment, nous sommes également occupés à chercher et former de nouveaux talents pour remplacer nos nombreux confrères qui ont récemment pris leur retraite bien méritée.
Qu’est-ce qui vous plait le plus dans votre travail ?
Ce qui me plait beaucoup chez Medex, c’est la possibilité d’aller plus loin et de ne pas effectuer un travail monotone.
Il y a beaucoup de diversité dans notre travail et on peut toucher à tous les domaines.
Notre organisation donne également la possibilité à chaque médecin de se spécialiser dans ses domaines de prédilection tout en faisant de la recherche. Il est par exemple possible de créer ou d’améliorer certaines procédures, comme celle liée au dépistage du cannabis qui a permis d'harmoniser les décisions de nos médecins.
En tant que médecin chez Medex, nous avons également l'avantage de pouvoir combiner notre travail et notre formation avec une pratique privée de la médecine. Nous pouvons par exemple continuer à nous spécialiser en suivant des formations et des séminaires, tout en pratiquant en privé. Nous avons aussi la possibilité de publier nos recherches dans nos domaines d'expertise, de rencontrer des confrères afin d'échanger, d'intervenir dans les universités et même d'y donner cours.
J'aime personnellement travailler en équipe et nous avons chez Medex une équipe très compétente et polyvalente, experte dans tous les domaines. Cela nous permet de surmonter tous les défis, qu'ils soient médicaux, juridiques ou autres. Il est agréable et important pour moi de pouvoir compter sur mes collègues.
L'équilibre vie privée/vie professionnelle est très satisfaisant : j'ai encore assez de temps après le travail pour effectuer des gardes dans les hôpitaux, pour ma famille et pour faire du sport.
Quelle satisfaction retirez-vous de votre travail ?
Je me réjouis de ma journée de travail lorsque je sais que j'ai pu aider des personnes, qu'il s'agisse de patients ou de collègues d'autres services (l'unité des frais médicaux, par exemple). En raison de la crise COVID en 2020, les consultations physiques n'ont pas été possibles pendant un certain temps, et c'est une bonne chose de pouvoir rattraper ce retard aujourd'hui.
En quoi le travail médecin chef de service qualité médicale est-il important pour vous ?
Il est important d’avoir une bonne relation, une bonne entente entre le patient et le médecin.
Quand on pense à Medex, on pense souvent à un organe de contrôle mais c’est loin d’être le cas. Il est important de pouvoir aider le citoyen correctement dans les moments difficiles, de lui apporter l’expertise la plus précise possible et Medex est là pour ça.
Il ne faut pas non plus oublier le côté émotionnel d’un accident ou d’une maladie – le trauma psychique en plus du côté physique - et il est important d’apporter un soutien approprié et de le prendre au sérieux. Le trauma psychique peut être parfois même plus difficile à traiter et à guérir que les blessures physiques. Nous recevons notamment des victimes des attentats de Bruxelles et il est important de leur apporter aussi une écoute attentive en ces circonstances très difficiles. Il est important pour moi de mettre tout en œuvre avec nos équipes pour leur apporter le soutien médical et psychologique nécessaire.
Quand vous regardez en arrière sur tout ce que vous avez fait, de quoi êtes-vous le plus fier ? Qu'est-ce qui vous a le plus marqué ?
Quand j’ai débuté chez Medex en 2020 lors de la pandémie de COVID-19, il n’y avait aucune formation pour les médecins qui débutent. Aujourd’hui, nous avons pu mettre en place ce genre de formation. Il y a maintenant un vrai suivi afin que tout le monde trouve sa place et soit bien informé. C’est une fierté d’avoir instauré ce genre d'initiative car aujourd’hui on voit la différence : les nouveaux collaborateurs sont maintenant mieux accompagnés et cela me stimule encore aujourd'hui dans mon travail.
Pourquoi recommanderiez-vous de travailler pour le SPF Santé ?
Je recommande pour ma part vivement de travailler au sein du SPF Santé.
D'une part parce que cela représente une stabilité certaine dans ces temps particuliers.
D'autre part car cela nous permet d'avancer dans notre carrière. Il possible de suivre des formations (subsidiées), de se spécialiser, participer aux congrès ou séminaires afin de continuer à progresser dans son domaine.
Et enfin, si vous osez franchir le pas, vous trouverez toute une série de projets qui vous permettront d'apprendre en permanence et d'avoir un job varié.
Avez-vous suffisamment de possibilités pour évoluer dans votre carrière ?
Oui, tout à fait, c’est une vraie opportunité.
De nos jours, il est intéressant d’avoir la possibilité d’avancer dans ce qu’on fait, de continuer à se former et d’évoluer. Ce qui n’est pas toujours possible ailleurs. Je me rends compte de la chance qu’on a de pouvoir continuer à se former chez Medex, de se perfectionner.
J’apprends chaque jour et il est possible d’évoluer dans tous les domaines. La collaboration et les interactions avec mes collègues sont également une importante source d'apprentissage et d'informations. Il y a beaucoup de possibilités d’avancer et de collaborer avec différentes équipes dans différents milieux : universitaires, hôpitaux, médecins externes, …
Bénéficiez-vous d’un soutien suffisant pour faire votre travail ?
Oui, tout à fait. Sans l'aide de mes collaborateurs, confrères et administrations, il serait difficile de travailler dans ces conditions. Heureusement, il règne une forte solidarité au sein de nos équipes et nos supérieurs se montrent toujours attentivement à l'écoute. Je ne pourrais personnellement pas travailler sans l’aide de mes collègues et leur avis. C’est ce qui me permet d'avancer.
Quelles opportunités notre SPF offre-t-il aux jeunes diplômés ?
Ils peuvent se développer et de se spécialiser dans tous les domaines. Il est possible de suivre des formations selon les besoins et le niveau de chacun.
Une procédure est mise en place pour aider tous les nouveaux collaborateurs à se perfectionner et se spécialiser dès leur arrivée chez Medex. Ils sont libres de choisir leur voie et les équipes sont là pour encadrer leurs formations.
Souhaitez-vous partager une anecdote amusante ?
Après avoir signé mon contrat le vendredi 13 mars 2020, je me réjouissais de mon premier jour de travail. Pourtant, j'aurais dû me douter qu'un vendredi 13 n'était pas le moment idéal pour commencer un nouvel emploi. Lorsque je suis entré dans les bureaux de Medex le lundi 16 mars, peu de collègues m'ont accueilli : c'était en effet le premier jour du premier confinement…
J’apprends chaque jour et il est possible d’évoluer dans tous les domaines.