Portrait Miguel Discart

Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans l'administration fédérale ? 

J'ai d’abord travaillé dans le privé. Mais l'idée de travailler pour un particulier ou un ensemble de particuliers bien précis ne m'intéressait pas plus que ça. Travailler pour le bien de tous et travailler pour le bien commun m'intéresse beaucoup plus. 
La sécurité de l'emploi compte aussi, mais pas dans le sens d’être nommé. Mais dans le sens que, en toute logique, un service public ne devrait jamais disparaître et donc nous ne sommes pas liés à de mauvaises décisions d’entrepreneurs et cela me rassure. 

J’aime aussi avoir une vision à plus long terme et travailler sur des projets de grande envergure, comme celui sur lequel je travaille. Je trouve que c'est positif de pouvoir voir et savoir ce qu'on va faire pendant plusieurs années. 

Que préférez-vous dans le fait de travailler dans une administration fédérale ? 

Je travaille depuis 2004 dans l'administration, et depuis que je suis au SPF Economie, je travaille sur le même projet, c’est-à-dire la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE). J'ai eu le temps de le voir évoluer, et de moi-même évoluer dans ce projet en commençant comme développeur puis analyste et maintenant chef de projet et responsable d'équipe. Et donc, j'ai eu le temps d'apprendre, de mettre en place des modifications et de voir les résultats. 

L'autre avantage, c'est que le projet sur lequel je travaille est très utilisé par le public et par d’autres utilisateurs. On a donc véritablement le sentiment qu’on sert à quelque chose et que le travail est utile. 

Pourriez-vous nous parler plus concrètement de votre travail ? 

Je travaille pour la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE) qui est une base de données du SPF Economie qui centralise toutes les données de base des entités enregistrées et de leurs unités d’établissement. La BCE communique ces données aux différentes autorités compétentes. Elle attribue à chaque entité et unité d’établissement un numéro d’identification unique. Et grâce à ce numéro, les autorités peuvent s’échanger des informations les concernant. Ainsi, l’entrepreneur ne doit communiquer qu’une seule fois un même renseignement aux autorités. Cela facilite la vie administrative des entreprises. 

Avant, tout était sur papier et se trouvait dans de grandes armoires à l’ancienne et maintenant toutes les données sont digitalisées. 

Combien de temps pensez-vous encore travailler pour l’administration fédérale ? 

Le projet est intéressant et donc, je continuerai à travailler pour le SPF Economie. Mais un des points positifs de l'administration, c'est aussi la possibilité de mobilité. Je suis d’ailleurs abonné à la newsletter hebdomadaire et je regarde les offres d'emploi.  

Pourquoi l’administration fédérale est-elle attractive pour les jeunes informaticiens ? 

Il y a pas mal d'entreprises privées, surtout dans mon domaine, qui ont tendance à faire ce qu'on appelle du ‘body shopping’. A un moment donné, elles ont besoin d'un profil bien particulier pour une mission bien particulière et elles vont le trouver quelque part sur le marché. Elles vont proposer à cette personne monts et merveilles et après 6 mois, en raison de la fin de sa mission, la personne risque de se retrouver éjectée de l'entreprise, probablement épuisée. 
 
Tandis que chez nous, lorsque nous engageons quelqu’un, le but est de le faire grandir dans l'équipe et de le garder. C’est d’ailleurs pour cette raison, que nous sommes si exigeants lors des interviews. Nous voulons être certains que la personne qu'on engagera sera bien pour nous et qu’on sera bien pour elle aussi. 

Un deuxième point intéressant, c’est l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle. Ces derniers temps, j'ai parfois des moments où j’ai énormément de stress et de boulot mais en règle générale, on ne me demande pas de faire des semaines de 50 h, de ne penser qu’au travail. Le droit à la déconnexion, nous l'avons pratiquement d'office. 
 
En ce qui concerne le salaire et les avantages, il est vrai que pour l'état, c'est pratiquement impossible, surtout pour les informaticiens, d'aller contre une voiture de société ou ce genre de chose. Mais il faut aussi compter le salaire horaire ; on a un peu plus de jours de congé, et on peut avoir des jours de congé de compensation. 
Dans le privé, on va peut-être gagner plus mais on devra faire plus d'heures et travailler plus par rapport au secteur public. Au final, je ne sais pas où se trouve le meilleur salaire. 

Pour un débutant, votre salaire n'est vraiment pas mal. 

Lorsque nous engageons quelqu’un, le but est de le faire grandir dans l'équipe et de le garder.

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