Qu'est-ce qui vous a attiré vers l'administration fédérale ?
Dans le secteur privé, on est immédiatement mis de côté après un problème médical. Pourtant, je me sentais encore tout à fait capable de continuer à travailler. Le secteur public a été le seul à me donner cette chance. Cela m'a permis de prouver que je n'étais pas encore dépassé.
Qu'est-ce qui vous motive le plus dans votre emploi actuel ?
En tant que photographe, j'ai une certaine liberté pour planifier mes tâches, ce qui me permet de laisser libre cours à ma créativité. En raison de mon handicap, j'ai besoin de bouger car cela aide à soulager la douleur. Mon travail de photographe est d'une grande aide à cet égard.
Je donne également des conférences sur Cellmade. Je constate que beaucoup de gens ne sont pas encore familiers avec tout ce que nous faisons dans les prisons. J'aime pouvoir faire une différence et contribuer à mettre en avant le travail pénitentiaire, afin que nous puissions offrir davantage de travail, de formations, de sport, d'accompagnement, etc., à nos détenus.
J'ai aussi la chance de participer à des salons, où j'ai pu établir de nombreux contacts enrichissants.
Par ailleurs, l’administration offre des opportunités. J'ai récemment réussi mes examens de promotion au niveau A (directeur), alors que dans le secteur privé, on voulait déjà me mettre de côté à cause de mon handicap.
Enfin, je suis aussi personne de confiance, ce qui me permet d'aider et de soutenir mes collègues lorsque c'est nécessaire. Je suis heureux de pouvoir offrir ce soutien grâce à mon expérience.
En un mot, comment décririez-vous l'ambiance au travail ?
Motivant.
Qu'est-ce qui rend l'administration fédérale différente des autres employeurs ?
Le secteur public est un employeur stable qui offre de nombreuses opportunités en termes d'accompagnement, de formation, de promotion, etc. Mon salaire est légèrement supérieur à celui du secteur privé, et il y a un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
Comment votre organisation agit-elle en faveur de l'inclusion ?
Ma directrice suit bien mon handicap (invisible). Le problème avec un handicap invisible, c'est que les collègues n'y pensent pas toujours ou n'en mesurent pas la gravité. Cependant, ma directrice est très attentive et me demande parfois si j’ai besoin d’aide. Je ne veux pas que mon handicap influence mon travail, mais c’est rassurant de savoir qu’un soutien est disponible si nécessaire.
C’est une bonne initiative qu’un questionnaire ait récemment été envoyé à tout le personnel pour recueillir leurs avis sur l’inclusion et le handicap.
Je ne veux pas que mon handicap influence mon travail, mais c’est rassurant de savoir qu’un soutien est disponible si nécessaire.