Portrait Joyce

Un stage comme il n’y en a pas d’autres

Pendant mes études de Pratique judiciaire, j’ai fait un stage auprès du Parquet du procureur du Roi à Gand. Beaucoup de choses en dépendaient pour moi. Est-ce que j’allais encore poursuivre mes études de Droit ? Ou alors, allais-je bosser là ? Finalement, j’ai opté pour le second scénario parce que mon stage m’avait tellement plu et que le travail m’intéressait énormément. Aujourd’hui, je travaille comme Secrétaire de cabinet du Premier président et comme Greffière du Tribunal à la Cour d’appel de Gand. Je suis en quelque sorte le bras droit du Premier président et pendant les audiences je rédige un procès-verbal, qui est un élément clé du dossier. Il faut évidemment aussi assurer les suivi de ces dossiers et le Parquet général doit être informé de certains jugements. Tout cela passe par le greffe. Avec un magistrat, je suis en outre responsable de la rédaction définitive des arrêts. 

Un sourire fait beaucoup   

Aider les gens, voilà pourquoi je le fais. En tant que greffière, une de vos tâches est de répondre à leurs interrogations. Vous êtes leur point de contact si quelque chose n’est pas clair. Je tiens alors toujours à les rassurer avec chaleur et amabilité et je m’efforce à me projeter dans leur situation. En effet, ce n’est pas parce que je sais quelque chose et que ça me semble clair, que ça l’est aussi pour quelqu’un d’autre. J’essaie alors de déterminer, en tâtant, comment rendre les choses plus claires pour eux. 

Parfois, si l’on cherche à rassurer quelqu’un, un simple sourire peut déjà faire beaucoup. C’est pourquoi, en début d’audience, j’aime noter les présences moi-même, afin d’avoir déjà vu les gens et d’avoir l’occasion de les rassurer. 

Je me souviens du jour où un homme souffrant d’un handicap mental a dû comparaître devant la cour. Il était complètement perdu. Je me suis assise à ses côtés et je lui ai expliqué comment tout allait se dérouler. Cet homme m’était tellement reconnaissant et ses accompagnateurs aussi m’ont amplement remerciée quand ils sont venus le rechercher par après. 

Fi aux clichés   

Le contact avec les magistrats est très aisé. Au début, ils m’impressionnaient beaucoup, jusqu’à ne pas me sentir vraiment tout à fait à l’aise. Bien vite, je me suis toutefois rendue compte que je pouvais tout simplement être moi-même. Notre Premier président et notre Greffier en chef sont vraiment des gens très joviaux. En réalité, tout le monde est très accessible. Nombreux sont toutefois ceux qui ont toujours en tête une image erronée du magistrat, qui prend alors les traits d’un vieil homme grisonnant, armé d’un marteau, au regard sévère et courroucé. Une même image erronée est souvent véhiculée à propos de mon job. Quand je raconte comment les choses se passent vraiment, les gens sont souvent étonnés.

Parfois, si l’on cherche à rassurer quelqu’un, un simple sourire peut déjà faire beaucoup.

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