Depuis combien de temps travaillez-vous pour notre SPF et comment avez-vous atterri ici ?
J'ai étudié l'animation socioculturelle et obtenu mon diplôme en 2013. En dernière année, j'ai fait un stage à Kazou, le département jeunesse de la mutualité chrétienne, où j'ai travaillé comme éducateur pour les personnes en situation de handicap. Au cours de ma formation, je me suis également concentré sur les sujets de l'ergothérapie, tels que les problèmes de la jeunesse, l'emploi avec l'autisme,...
J'ai rejoint la DGHAN le 1er janvier 2017. Avant cela, je travaillais chez le SPF Finance. J'avais déjà vu passer sur Selor un poste vacant d'assistant social à la DG HAN, mais je n'avais pas répondu à l'époque parce que je travaillerais principalement à Bruxelles. Lorsqu'ils cherchaient à nouveau un travailleur social, cette fois pour ma région d'Anvers, cela m'a immédiatement interpellé.
J'ai pu passer un entretien très rapidement après ma candidature. Tout s'est déroulé sans problème et on m'a rapidement annoncé que j'avais été sélectionnée.
À quoi ressemble une journée "typique" pour vous ?
J'ai deux jeunes enfants. Ma journée commence, dans des périodes calmes, par les emmener à l'école, puis par partir au travail. Le lieu exact de ce travail est différent chaque jour. Certains jours, je fais des visites à domicile, d'autres jours, on m'attend pour une journée de travail dans un CPAS, ou je vais donner des séances de formation ou d'information, ou je vais au bureau de notre centre régional à Anvers où les évaluations médicales sont faites, ou au siège à Bruxelles. Je peux heureusement également compter sur les grands-parents pour déposer et/ou récupérer les enfants.
Outre le contact réel avec notre public cible, il y a aussi une bonne part de travail administratif. Personnellement, cela ne me pose aucun problème, car cela me calme après les visites à domicile, qui peuvent parfois être mentalement exigeantes. Annoncer une mauvaises nouvelle n’est pas toujours facile, p.ex. lorsque quelqu'un n'a pas droit à un secours. Heureusement, il y a beaucoup de gens qui sont heureux que vous ayez pris le temps de les aider et qui passent lors d’une permanence en province pour vous remercier.
Je recherche aussi activement des informations, y compris auprès d'organisations qui n'opèrent pas au niveau fédéral, comme l'Agence flamande pour les personnes handicapées ou certaines institutions. Je noue également des contacts dans les municipalités où j'effectue des journées de permanence.
Il faut de la discipline pour rendre les personnes en situation de handicap et vos collègues, mais aussi vous-même, heureux. Si vous ne consultez pas régulièrement vos mails entre vos nombreux rendez-vous, vous vous mettez dans le pétrin, vous et vos collègues !
Par quels moyens entrez-vous en contact avec les personnes en situation de handicap et avec nos partenaires ?
Les visites à domicile sont très utiles. Je m'en sers principalement pour aider les gens à remplir le formulaire d'inscription pour soumettre une demande. Je visite aussi si quelqu'un a une dette envers nous parce que, par exemple, certains changements n'avaient pas été communiqués. Souvent, je dois expliquer la raison de la récupération. Ce n'est pas toujours clair. Parfois, ce n'est pas grâce à la personne elle-même qu'il y a une guérison.
Je les aide ensuite à préparer leur dossier pour renoncer à cette dette, devant la commission d'aide sociale. Si nous nous contentons d'envoyer un questionnaire, les gens oublient de mentionner certaines dépenses. Nous remarquons aussi parfois dans le foyer que de nombreux aménagements ont été réalisés pour rendre possible la vie avec un handicap. Parfois, nous conseillons alors de soumettre une nouvelle demande si nous pensons que quelqu'un pourrait obtenir plus de points sur la base de ces nouvelles informations.
Les jours de permanence en province, j'interagis avec des personnes en situation de handicap ainsi qu'avec des travailleurs sociaux travaillant à la municipalité. J'investis également beaucoup d'énergie dans la formation de ces travailleurs sociaux chez nos partenaires, par le biais de cours de formation, de séances d'information ou de contacts personnels. J'assure également des formations dans des institutions, des hôpitaux ou des établissements lorsque, par exemple, la législation change. Les gens peuvent toujours en faire la demande eux-mêmes.
Qu'est-ce qui vous a incité à choisir ce métier d'assistant social ?
Je trouve mon travail fascinant car il offre beaucoup de variété. Notre public cible est très diversifié : vous rencontrez des personnes avec de différents handicaps. De par mon expérience d'éducateur, j'aime aussi le fait de pouvoir continuer à donner des formations.
Je deviens malheureuse si je dois rester assise à un bureau toute la journée, j'ai certainement remarqué cela pendant la crise corona. Dans mon travail, je rencontre beaucoup de gens et je peux toujours apprendre d'eux.
Comment se passe la coopération dans votre équipe ?
Je m'assure non seulement de travailler avec des personnes extérieures à notre SPF, mais aussi de donner régulièrement du feedback à mes collègues. L’equipe d’Anvers est une équipe très soudée. Mes collègues savent qu'ils peuvent s'adresser à moi et je peux aussi venir leur poser des questions. En raison du grand nombre de questions et de dossiers, j'essaie également d'intervenir lorsque cela est nécessaire. Chaque fonction ou tâche est d'égale importance au sein de notre équipe. J'aime aussi aider les nouveaux arrivants, alors on se rencontrera sans doute !
Une fois par mois, nous organisons une réunion avec toute notre équipe d'Anvers, où les collègues de toutes les fonctions se concertent. Avec les assistants sociaux, nous avons une réunion de concertation toutes les deux semaines, même si, bien sûr, nous nous entendons aussi entre les deux ! Nous nous répartissons les municipalités de notre province, afin que nos partenaires sur le terrain aient des points de contact fixes.
Quels sont les avantages de travailler pour un service public fédéral ? Quelle est la particularité du SPF Sécurité sociale ?
Ce que je trouve unique dans mon travail au SPF Sécurité sociale, c'est que je peux planifier mon emploi du temps librement. La possibilité de télétravail est très utile pour assurer l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Notre SPF se soucie vraiment de ses collaborateurs. Je n'avais pas cherché à savoir ce que le SPF Sécurité sociale faisait exactement en tant qu'employeur, puisque j'avais postulé principalement pour pouvoir travailler avec des personnes handicapées. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je suis arrivé au bureau de Bruxelles ! Les lieux de travail sont ouverts et modernes, tout comme la mentalité entre collègues ! Si vous avez besoin d'un équipement ICT, vous l'obtenez facilement, y compris un deuxième écran ou une chaise de bureau ergonomique pour votre bureau à la maison.
On investit beaucoup dans le bien-être des collaborateurs. Vous vous sentez apprécié et lié à l'organisation. Il y a des activités comme le sport à l'heure du déjeuner. Plus important encore, je constate que l'on nous demande souvent notre avis. Nous pouvons p.ex. participer à la rédaction des offres d'emploi ! Nous sommes aussi activement impliqués dans des projets tels que l'adaptation de la correspondance. Il faut même parfois tempérer un peu son enthousiasme, il y a tellement de projets !
Par l'intermédiaire du service social, il y a des avantages tels que le remboursement des lunettes mais il y a aussi des petits cadeaux réguliers comme une friandise de Saint Nicolas, des chèques cadeaux pour les enfants, des œufs de Pâques,....
En outre, vous bénéficiez généralement d'un système de congé favorable en tant que fonctionnaire. Vous avez beaucoup de liberté pour planifier les congés, en tenant évidemment compte des engagements au sein de l'équipe. Nous pouvons également économiser des jours de congé, ce qui m'a aidé pendant les fermetures avec 2 enfants en bas âge !
En tant que travailleur social, nos dépenses sont remboursées (indemnité journalière forfaitaire si vous vous absentez toute la journée pour manger quelque chose, frais de déplacement,...).
Que diriez-vous à une personne qui serait découragée par le sujet très spécifique des aides pour personnes en situation de handicap ?
Ne vous laissez pas décourager ! Il s'agit en effet d'une législation très complexe, mais une fois que vous aurez croqué la pomme acide de la théorie, vous verrez que cette base vous aidera dans tous vos contacts. Un mois est prévu dans notre équipe pour la formation, entrecoupée d'exercices. En outre, vous pouvez vous adresser à n'importe lequel d'entre nous pour poser des questions ! Mieux vaut poser beaucoup de questions que de donner une mauvaise réponse à un citoyen.
Quelles sont les compétences les plus importantes pour être un bon travailleur social ?
Tu dois être fort dans tes pieds. Vous ne devez pas penser trop noir et blanc, mais être capable d'interpréter la législation et d'établir des liens. Vous devez également faire preuve d'autodiscipline pour gérer la partie administrative.
Chaque personnalité est différente, mais il y a une place pour chacun(e) dans notre équipe. La collégialité est très importante pour nous.
Je trouve mon travail fascinant car il offre beaucoup de variété.